Des chenilles à poils urticants (dont les poils contiennent un venin allergisant) ont été aperçues dans la région et ailleurs au Québec au cours des dernières années. Le contact avec ces chenilles ou leur cocon peut entraîner des effets indésirables sur la santé. Les enfants sont plus particulièrement à risque, surtout s’ils les portent à leur bouche.
Bien que la plupart des chenilles à poils présentes au Québec sont inoffensives pour la santé, certaines d’entre elles ont des poils dont les glandes sécrètent un venin allergisant. Ces poils sont munis de minuscules crochets capables de pénétrer la peau ou les muqueuses et de causer une réaction inflammatoire. L’exposition peut se produire par contact direct avec une chenille vivante, une chenille morte ou un cocon, mais aussi à la suite d’un contact indirect avec des poils accrochés sur les vêtements ou les animaux de compagnie, par exemple. Les effets sur la santé apparaissent généralement dans les heures suivant le contact. Ceux-ci peuvent varier d’une personne à l’autre selon la sensibilité individuelle.
Contact avec la peau
Le contact des poils avec la peau peut causer une éruption cutanée semblable à celle que cause l’ortie et l’herbe à puce. Les effets incluent la rougeur de la peau, des enflures, des démangeaisons et une sensation de brûlure ou de douleur au niveau du site de contact. D’autres parties du corps peuvent aussi être affectées, car les poils se dispersent facilement par la sueur, le grattage ou les vêtements.
Contact avec les yeux
Le contact des poils avec les yeux peut entrainer une conjonctivite (yeux rouges, douloureux et larmoyants).
Contact par ingestion
L’ingestion d’une chenille ou de ses poils peut causer un gonflement au niveau de la bouche, de la langue ou de la gorge, des difficultés à avaler, des vomissements et des douleurs abdominales.
Contact par inhalation
Lorsqu’ils sont inhalés, les poils peuvent causer une irritation des voies respiratoires avec des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à avaler et éventuellement des difficultés respiratoires secondaires à une inflammation des bronches (similaire à une crise d’asthme).
Réaction allergique systémique et effets d’une exposition répétée
Tout type de contact avec les poils de la chenille peut entraîner une réaction allergique systémique, avec des symptômes généraux comme des maux de tête, des nausées ou des vertiges et la possibilité de symptômes de réaction allergique plus importante incluant de l’urticaire, un gonflement des yeux, du visage ou de la gorge et des difficultés respiratoires dans les cas plus graves.
En cas de contact répété, les réactions allergiques peuvent s’aggraver d’une fois à l’autre.
La principale mesure de prévention est d’éviter tout contact avec les chenilles à poils en appliquant les recommandations suivantes :
Les chenilles de type halysidote, comme l’halysidote du caryer, peuvent partiellement provoquer la perte de feuilles de certains arbres, mais causeraient rarement des dommages sérieux et permanents à la végétation. Sauf exception, il n’est pas recommandé d’en faire une élimination, mais plutôt de tolérer leur présence et simplement éviter de les toucher. Si l’on souhaite procéder à l’élimination, on peut les ramasser ou ramasser leur cocon en se protégeant avec des gants épais et des vêtements longs. L’utilisation d’insecticides devrait être considérée en dernier recours seulement, sur les recommandations d’un exterminateur certifié par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques et de la Faune et des Parcs.
Si un contact avec une chenille à poils se produit, voici les mesures à prendre :
Contact avec la peau
Contact avec les yeux
Ingestion
En général, les symptômes disparaissent en 48 heures. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est recommandé de consulter rapidement un médecin.
Pour toute autre question, vous pouvez contacter le service de Santé et environnement de la Direction de santé publique de Chaudière-Appalaches au 418 389-1520 ou par courriel à sante-environnement.asss12. @ ssss.gouv.qc . ca |
Remerciements à la Direction de santé publique du CIUSSS de l’Estrie pour l’inspiration du contenu et au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ pour leur soutien et pour la validation du contenu.
Autres variétés de chenilles à poils urticants