Section 4 - Application

16. Adhésion au Code d’éthique et de déontologie des administrateurs

Chaque membre s'engage à reconnaître et à s'acquitter de ses responsabilités et de ses fonctions au mieux de ses connaissances et à respecter le présent document ainsi que les lois applicables. Dans les soixante (60) jours de l'adoption du présent Code d’éthique et de déontologie des administrateurs par le conseil d'administration, chaque membre doit produire le formulaire Engagement et affirmation du membre de l'annexe I du présent document. Tout nouveau membre doit aussi le faire dans les soixante jours suivant son entrée en fonction. En cas de doute sur la portée ou sur l'application d'une disposition du présent Code, il appartient au membre de consulter le comité de gouvernance et d'éthique.

17. Comité de gouvernance et d’éthique

En matière d'éthique et de déontologie, le comité de gouvernance et d'éthique a, entre autres, pour fonctions de :
  1. Élaborer un Code d'éthique et de déontologie des administrateurs conformément à l'article 3.1.4 de la Loi sur le ministère du Conseil exécutif.
  2. Voir à la diffusion et à la promotion du présent Code auprès des membres du conseil d'administration.
  3. Informer les membres du contenu et des modalités d'application du présent Code.
  4. Conseiller les membres sur toute question relative à l'application du présent Code.
  5. Assurer le traitement des déclarations de conflits d'intérêts et fournir aux membres qui en font la demande des avis sur ces déclarations.
  6. Réviser, au besoin, le présent Code et soumettre toute modification au conseil d'administration pour adoption.
  7. Évaluer périodiquement l'application du présent Code et faire des recommandations au conseil d'administration, le cas échéant.
  8. Retenir les services de ressources externes, si nécessaire, afin d’examiner toute problématique qui lui est présentée par le conseil d’administration.
  9. Assurer l’analyse de situations de manquement à la loi ou au présent Code et faire rapport au conseil d’administration.
Comme ce sont les membres du comité de gouvernance et d’éthique qui édictent les règles de conduite, ils ne devraient pas être confrontés à les interpréter, dans un contexte disciplinaire. Si tel était le cas, cela pourrait entacher le processus disciplinaire en introduisant un biais potentiellement défavorable au membre en cause. C’est pourquoi, il est proposé de mettre en place un « comité d’examen ad hoc » afin de résoudre le problème ou de proposer un règlement, à la discrétion du conseil d'administration.

18. Comité d’examen ad hoc

18.1 Le comité de gouvernance et d’éthique forme au besoin, un comité d’examen ad hoc composé d’au moins trois (3) personnes. Une de ces personnes doit posséder des compétences appliquées en matière de déontologie et de réflexion éthique. Le comité peut être composé de membres du conseil d’administration ou de ressources externes ayant des compétences spécifiques, notamment en matière juridique. 18.2 Un membre du comité d’examen ad hoc ne peut agir au sein du comité s’il est impliqué directement ou indirectement dans une affaire qui est soumise à l’attention du comité. 18.3 Le comité d’examen ad hoc a pour fonctions de : a) faire enquête, à la demande du comité de gouvernance et d’éthique, sur toute situation impliquant un manquement présumé par un membre du conseil d’administration, aux règles d’éthique et de déontologie prévues par le présent Code; b) déterminer, à la suite d’une telle enquête, si un membre du conseil d’administration a contrevenu ou non au présent Code; c) faire des recommandations au conseil d'administration sur la mesure qui devrait être imposée à un membre fautif. 18.4 La date d’entrée en fonction, la durée du mandat des membres du comité d’examen ad hoc de même que les conditions du mandat sont fixées par le comité de gouvernance et d’éthique. 18.5 Si le comité d’examen ad hoc ne peut faire ses recommandations au comité de gouvernance et d’éthique avant l’échéance du mandat de ses membres, le comité de gouvernance et d’éthique peut, le cas échéant, prolonger la durée du mandat pour la durée nécessaire à l’accomplissement de ce dernier. La personne qui fait l’objet de l’enquête en est informée par écrit.

19. Processus disciplinaire

19.1 Tout manquement ou omission concernant un devoir ou une obligation prévue dans le Code constitue un acte dérogatoire et peut entraîner une mesure, le cas échéant. 19.2 Le comité de gouvernance et d’éthique saisit le comité d’examen ad hoc, lorsqu’une personne a un motif sérieux de croire qu’un membre a pu contrevenir au présent document, en transmettant le formulaire Signalement d’une situation de conflit d’intérêts de l’annexe VI rempli par cette personne. 19.3 Le comité d’examen ad hoc détermine, après analyse, s'il y a matière à enquête. Dans l'affirmative, il notifie au membre concerné les manquements reprochés et la référence aux dispositions pertinentes du Code. La notification l’informe qu'il peut, dans un délai de trente (30) jours, fournir ses observations par écrit au comité d’examen ad hoc et, sur demande, être entendu par celui-ci relativement au(x) manquement(s) reproché(s). Il doit, en tout temps, répondre avec diligence à toute communication ou demande qui lui est adressée par le comité d’examen ad hoc. 19.4 Le membre est informé que l’enquête qui est tenue à son sujet est conduite de manière confidentielle afin de protéger, dans la mesure du possible, l'anonymat de la personne à l'origine de l'allégation. Dans le cas où il y aurait un bris de confidentialité, la personne ne doit pas communiquer avec la personne qui a demandé la tenue de l'enquête. Les personnes chargées de faire l'enquête sont tenues de remplir le formulaire Affirmation de discrétion dans une enquête d’examen de l'annexe VII. 19.5 Tout membre du comité d’examen ad hoc qui enquête doit le faire dans le respect des principes de justice fondamentale, dans un souci de confidentialité, de discrétion, d’objectivité et d’impartialité. Il doit être indépendant d’esprit et agir avec une rigueur et prudence. 19.6 Le comité d’examen ad hoc doit respecter les règles d’équité procédurale en offrant au membre concerné une occasion raisonnable de connaître la nature du reproche, de prendre connaissance des documents faisant partie du dossier du comité d’examen ad hoc, de préparer et de faire ses représentations écrites ou verbales. Si, à sa demande, le membre est entendu par le comité d’examen ad hoc, il peut être accompagné d’une personne de son choix. Toutefois, elle ne peut pas participer aux délibérations ni à la décision du conseil d'administration. 19.7 Ne peuvent être poursuivies en justice en raison d'actes accomplis de bonne foi dans l'exercice de leurs fonctions, les personnes et les autorités qui sont chargées de faire enquête relativement à des situations ou à des allégations de comportements susceptibles d'être dérogatoires à l'éthique ou à la déontologie, ainsi que celles chargées de déterminer ou d'imposer les sanctions appropriées. 19.8 Le comité d’examen ad hoc transmet son rapport au comité de gouvernance et d’éthique, au plus tard dans les soixante (60) jours suivant le début de son enquête. Ce rapport est confidentiel et doit comprendre : a) un état des faits reprochés; b) un résumé des témoignages et des documents consultés incluant le point de vue du membre visé; c) une conclusion motivée sur le bien-fondé ou non de l'allégation de non-respect du Code; d) une recommandation motivée sur la mesure à imposer, le cas échéant. 19.9 Sur recommandation du comité de gouvernance et d’éthique, à huis clos, le conseil d’administration se réunit pour décider de la mesure à imposer au membre concerné. Avant de décider de l'application d'une mesure, le conseil doit l'aviser et lui offrir de se faire entendre. 19.10 Le conseil d'administration peut relever provisoirement de ses fonctions le membre à qui l'on reproche un manquement, afin de permettre la prise d'une décision appropriée dans le cas d'une situation urgente nécessitant une intervention rapide ou dans un cas présumé de faute grave. S'il s'agit du président-directeur général, le président du conseil d'administration doit informer immédiatement le ministre de la Santé et des Services sociaux. 19.11 Toute mesure prise par le conseil d'administration doit être communiquée au membre concerné. Toute mesure qui lui est imposée, de même que la décision de le relever de ses fonctions, doivent être écrites et motivées. Lorsqu'il y a eu manquement, le président du conseil d'administration en informe le président-directeur général ou le Ministre, selon la gravité du manquement. 19.12 Cette mesure peut être, selon la nature et la gravité du manquement, un rappel à l'ordre, un blâme, une suspension d'une durée maximale de trois (3) mois ou une révocation de son mandat. Si la mesure est une révocation de mandat, le président du conseil d'administration en informe le ministre de la Santé et des Services sociaux. 19.13 Le secrétaire du conseil d'administration conserve tout dossier relatif à la mise en œuvre du Code d’éthique et de déontologie des administrateurs, de manière confidentielle, pendant toute la durée fixée par le calendrier de conservation adopté par l’établissement et conformément aux dispositions de la Loi sur les archives (RLRQ, chapitre A-21.1).

20. Notion d’indépendance

Le membre du conseil d’administration, qu’il soit indépendant, désigné ou nommé, doit dénoncer par écrit au conseil d'administration, dans les plus brefs délais, toute situation susceptible d'affecter son statut. Il doit transmettre au conseil d'administration le formulaire Avis de bris du statut d’indépendance de l’annexe II du présent Code, au plus tard dans les trente (30) jours suivant la présence d'une telle situation.

21. Obligations en fin du mandat

Dans le cadre du présent document, le membre de conseil d’administration doit, après la fin de son mandat :
  • Respecter la confidentialité de tout renseignement, débat, échange et discussion dont il a eu connaissance dans l'exercice ou à l'occasion de ses fonctions.
  • Se comporter de manière à ne pas tirer d'avantages indus, en son nom personnel ou pour le compte d'autrui, de ses fonctions antérieures d'administrateur.
  • Ne pas agir, en son nom personnel ou pour le compte d'autrui, relativement à une procédure, à une négociation ou à toute autre situation pour laquelle il a participé et sur laquelle il détient des informations non disponibles au public.
  • S'abstenir de solliciter un emploi auprès de l’établissement pendant son mandat et dans l’année suivant la fin de son mandat, à moins qu’il ne soit déjà à l’emploi de l’établissement. Si un cas exceptionnel se présentait, il devra être présenté au conseil d’administration.

Annexes

Pour vous procurer un des annexes ci-dessous en version accessible, veuillez nous écrire à l’adresse suivante : 12cisss-ca_communicationanti-spam@anti-spamssss.gouv.qcanti-spam.anti-spamca
  • Annexe - I Engagement et affirmation du membre
  • Annexe - II Avis de bris du statut d’indépendance
  • Annexe - III Déclaration des intérêts du membre
  • Annexe - IV Déclaration des intérêts du président-directeur général
  • Annexe - V Déclaration de conflit d’intérêts
  • Annexe - VI Signalement d’une situation de conflits d’intérêts
  • Annexe - VII Affirmation de discrétion dans une enquête d’examen
Share