L’accident de décompression de type I

Chez les plongeurs professionnels, le symptôme le plus fréquent d’AD est la douleur. Habituellement, le plongeur ressent d’abord une douleur légère, mais celle-ci devient de plus en plus forte, jusqu’à ce qu’elle soit carrément insupportable. Cette douleur semble provenir du centre des os et elle se concentre souvent près d’une articulation. Il est facile de confondre ce type de douleur et de l’attribuer à une entorse ou à une contusion. Il faut éviter de donner des médicaments au patient pour atténuer la douleur, car celle-ci constitue souvent le seul facteur permettant d’évaluer l’efficacité du traitement. Une douleur abdominale peut signifier que la moelle épinière est touchée et doit, par conséquent, être considérée comme un symptôme potentiellement grave. Il faut examiner le plongeur avec une grande attention afin de déceler d’autres signes ou symptômes d’AD, puis le traiter en conséquence. Un plongeur souffrant d’une douleur abdominale après une plongée doit être surveillé attentivement pendant plusieurs heures après avoir refait surface afin de déceler l’apparition d’autres symptômes plus sérieux d’un AD. Les tatillonnements ou les douleurs brèves peuvent être des signes d’un stress de décompression, mais en cas de doute quant à l’origine de la douleur, il faut supposer que le plongeur souffre d’un AD et contacter le Centre de médecine de plongée du Québec. Un AD lymphatique survient quand des bulles de gaz obstruent les vaisseaux lymphatiques. L’accumulation subséquente de liquide dans les tissus provoque une enflure ou un œdème localisé. Le traitement hyperbare doit être administré. L’AD de la peau survient lorsque des bulles de gaz obstruent la circulation sanguine cutanée. Nous le remarquons par de l’enflure, une rougeur ou une coloration marbrée d’une zone douloureuse de la peau. À ce sujet, contactez le Centre de médecine de plongée du Québec pour consultation avec un médecin hyperbare. Parmi les autres symptômes cutanés qui se manifestent fréquemment après une plongée, notons l’éruption cutanée sans douleur, les démangeaisons et les picotements. Ces symptômes sont généralement attribuables à la dissolution de gaz dans la peau et se manifestent, par conséquent, après la plongée au cours de laquelle la peau a été exposée à des gaz (ex. : dans une combinaison étanche), mais pas après des plongées où les plongeurs portent une combinaison isothermique. Il s’agit d’un AD mineur et le traitement en chambre hyperbare n’est pas nécessaire. Les symptômes localisés de douleur, œdème et/ou enflure de la peau qui devient rouge ou marbrée, sont propres à l’AD léger de type I. Il faut les traiter en utilisant la table de traitements à l’oxygène appropriée. Dans le doute, contactez le Centre de médecine de plongée du Québec.
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